domingo, abril 26, 2009

Artaud, pièce courte


Artaud, pièce courte
Maison de la Poésie (Paris) avril 2009

Composition pour voix et espace conçue par Diane Scoot, scénographie de Jessy Ducatillon et Diane Scott, avec Marie-Jeanne Laurent et Eugène Durif en alternance.
Un installation plus qu'une pièce.
Les spectateurs sur deux rangs de tréteaux face à un mur dans une salle voûtée du quartier de Beaubourg. Des plaques de glaces fixées sur des néons au plafond, les gouttes éclatant régulièrement au sol. Une lectrice assise à un pupitre dans le prolongements des tréteaux.
La lumière s'éteint. Des films d'archive, sans paroles, noirs et blancs, montrant des émeutes, des soldats qui battent en retraite, des pendaisons... Pas d'indication de l'origine de ces films : la crise de 29 aux États-Unis, la retraite de Russie, la guerre d'Espagne ?...
Puis, entre les scènes du film, des citations, des poésies, blanc sur noir, image fixe.
Puis la voix, régulière, lente, claire et un peu monotone. Lecture de textes d'Edward Bond, de Robert Castel, de Jacques Lacan, de Pier Paolo Pasolini... Extraits juxtaposés.
Les plaques de glace continuent de fondre. Tombent au sol. Se brisent.
Diane Scott voulait éviter la simple lecture de poésie, dans laquelle le lecteur ou le réciteur se pose en incarnation du poète. Son souhait semble plutôt de proposer une vision intime du poète. Sa vision, son interprétation du poète en enfant du siècle. Ou peut-être est-ce là sa propre création, à son propre rythme, avec ses thèmes emmêlés, de mort, de révolte, de violence, de masque, de souvenirs, qui lui suggèrent une parenté avec les écrits d'Antonin Artaud. Artaud dont un texte, extrait de "Suppôts et Supplications", dernier recueil écrit avant sa mort, clôt le spectacle.

Laurent Coudol

FONTE (imagem incluída): Froggy's Delight - France
http://www.froggydelight.com/
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