sábado, maio 09, 2009

L'abolition, une aventure


ESCLAVAGE. En cette veille de commémoration, le réalisateur Didier Roten présente son film consacré à la première abolition
L'abolition, une aventure

Qui connaît le nom de Léger Félicité Sonthonax ou celui de Julien Raimond ? Qui sait que le père d'Alexandre Dumas, le général Dumas, était ce métis de Saint-Domingue surnommé le « diable noir » par les Autrichiens, ennemis de la Révolution française ?
Avec « La Liberté générale », second volet de sa trilogie documentaire, le réalisateur rochelais Didier Roten livre une page d'histoire méconnue mais captivante, celle de la première abolition de l'esclavage, de 1794 à 1802, avant son rétablissement par Bonaparte. « On connaît mieux l'abolition de 1848, celle de Victor Schoelcher. La première étape a pourtant ses personnalités, ses héros parmi les esclaves révoltés comme les abolitionnistes de la Société des amis des noirs ». Ceux-là faisaient l'objet du premier des trois films que Didier Roten entend moins consacrer à la traite négrière qu'aux épisodes qui ont progressivement conduit à la fin de l'esclavage.
Pour que l'histoire soit dite
« La journée nationale du 10 mai commémore d'abord cette abolition. Je suis dans cette démarche qui n'est pas de culpabiliser, de faire de la repentance, plutôt d'alimenter un travail de mémoire. On sait comme il est important que l'histoire soit dite, pour se libérer de ses traumatismes. »
Didier Roten s'est intéressé à l'histoire de l'esclavage en revenant travailler à La Rochelle, ville au passé négrier, en y posant en 2001 sa société Anekdota productions. Son premier film sur le sujet, produit en 2008, s'intitulait « Ne suis-je pas ton frère ? », la devise des abolitionnistes de la Société des amis des noirs. Le second, cette « Liberté générale » qui prévalut de 1794 à 1802, est projeté en avant-première aujourd'hui à 18 heures au Dragon +.
Rythmé, dense, imagé
On y apprend tout sur ce Léger Félicité Sonthonax, avocat envoyé par la Convention à Saint-Domingue, puis à la Guadeloupe, pour faire appliquer le décret instaurant cette fameuse liberté générale. On y voit comment la République de l'an II enrôlait en Guadeloupe les esclaves libérés pour combattre les Anglais. On y revit, via des scènes de fiction, les débats des séances de la Convention ou ceux qui agitaient les dîners des armateurs, au sujet de l'esclavage. Une leçon d'histoire rythmée, imagée, dense, qui use du décor XVIIIe offert par La Rochelle. Des scènes sont tournées au temple protestant, à la chapelle Fromentin, aussi dans l'ancien Hôtel de la Marine de Rochefort. « J'ai fait intervenir des acteurs rochelais, mais leurs mots sont ceux des véritables protagonistes, issus de courriers, débats, carnets défrichés par les historiens », précise le réalisateur, qui pense déjà à son troisième volet. En toute logique, il traitera de la période 1902- 1848, année d'une autre révolution, d'une autre république et de l'abolition définitive de l'esclavage.
Auteur : agnès marroncle

FONTE (imagem incluída): Sud Ouest - Bordeaux,France

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