quinta-feira, março 27, 2008

Judo: Teddy Riner, la force tranquille


Sport
Judo: Teddy Riner, la force tranquille

Par Chrystel Boulet-Euchin
FORGES-LES-EAUX, Seine-Maritime (Reuters) - Le bonhomme sourit toujours et rigole lorsqu'il se fait chambrer par ses copains de l'équipe de France de judo. Teddy Riner est comme ça.
Le jeune champion du monde des lourds affiche une décontraction sans borne. A 18 ans, il a déjà tout gagné, sauf les Jeux olympiques, son prochain objectif.
Le Guadeloupéen est entré avec fracas dans le gotha du judo mondial en devenant champion d'Europe en mai 2007 à Belgrade, alors qu'il venait de fêter ses 18 printemps et était encore junior.
Dans la foulée, il est devenu champion du monde de la catégorie reine du judo en septembre et inévitablement ont fleuri les comparaisons avec David Douillet, icône du sport français avec ses deux titres de champion olympique et ses quatre titres mondiaux.
"Je ne veux pas être le nouveau David Douillet, je veux être Teddy Riner", affirmait-il alors à Reuters.
Sûr de sa force tranquille et de son judo, il ne manque pas de modestie pour autant.
"J'ai encore des progrès à faire, notamment physiquement. Il faut toujours dépasser ses limites", juge l'étudiant en micro-informatique, interrogé par Reuters mardi lors de son stage avec l'équipe de France à Forges-les-Eaux, en Normandie.
"Techniquement, il ne me manque plus grand chose, de petits détails", ajoute le jeune homme, qui vit toujours chez ses parents à Paris.
Dès qu'il se trouve dans la capitale, Riner poursuit ses cours en bac pro, à l'Insep (Institut national du sport et de l'éducation physique), malgré l'échéance olympique qui approche.
DIFFÉRENCE DE TAILLE ET DE POIDS
Pékin reste le but de l'année. Teddy Riner sait que le challenge est difficile mais il croit en ses chances. Il n'est pas le seul.
Ancien de l'équipe de France dans la catégorie des moins de 60 kg et champion d'Europe au milieu des années 90, Franck Chambilly s'occupe désormais du colosse de 2,04 mètres pour 129 kg. Une différence de taille et de poids qui n'empêche pas la complicité.
"Je me reconnais dans le judo des lourds aujourd'hui car leur pratique ressemble à la mienne à l'époque. Et puis je le connais depuis qu'il est entré à l'Insep en cadet. Quand je suis sur la chaise pour le coacher en compétition, je sais comment il fonctionne", a expliqué Chambilly à Reuters.
L'entraîneur n'est donc pas dupe. Il sait que Riner a fonctionné à l'économie au tournoi de Paris en février, où le judoka s'est imposé mais toujours "à l'arraché".
"Il a voulu gagner sans prendre de risque mais en judo, il faut attaquer, chercher à faire tomber sans entrer trop dans la gestion", prévient Chambilly.
Petit tacle, histoire de prévenir le champion que la tâche ne sera pas facile en Chine. L'entraîneur croit en son poulain, un gamin certes mais qui garde cependant la tête sur les épaules.
"Je n'ai aucun doute sur sa capacité à devenir champion olympique. Ce qu'il y a de plus fort en lui, c'est son mental et il fera tout pour être champion olympique. Non, il n'y a pas de doute mais il faut qu'il progresse encore", insiste Chambilly.
"Il reste peu de temps mais je ne suis pas inquiet car les nouvelles informations, il les intègre très vite."

FONTE (photo include): La Tribune.fr - Paris,France

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