domingo, outubro 24, 2010

Le Petit Prince bientôt sur France 3

Le Petit Prince



Par Tristan Savin, publié le 29/09/2010 à 07:00

Plus que trois mois avant de découvrir, sur France 3, les premières aventures animées du plus célèbre des blondinets. Une adaptation en 52 épisodes pleine de poésie de l'oeuvre de Saint-Exupéry.

A l'heure des images de synthèse et de la 3D, le conte d'Antoine de Saint-Exupéry atteint une nouvelle dimension - à vocation universelle, comme l'album illustré. On doit cette résurrection à un producteur français, Aton Soumache, remarqué avec Skyland, Renaissance et Le Petit Nicolas.

Ce mercredi 29 septembre, le Spielberg du dessin animé hexagonal présente à la presse une série de films d'animation de 52 épisodes coproduite par France Télévisions, la chaîne allemande ARD et Sony, et réalisée par Pierre-Alain Chartier. L'Express en a d'ailleurs révélé les premiers aspects en juillet dernier.

A l'initiative, il y a trois ans, d'Olivier d'Agay, directeur de la succession Saint-Exupéry, le projet - nom de code : PPXXI, pour Petit Prince du xxie siècle - est devenu la plus ambitieuse production française d'animation, avec un budget de plus de 18 millions d'euros.

"C'est une folie assumée", résume Olivier d'Agay, ravi de voir le héros créé par son arrière-grand-oncle réincarné à l'intention des nouvelles générations. Pour lui, l'objectif est atteint : qualité des scénarios - confiés au duo Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière - poésie et messages humanistes. Le relief en prime. Et un générique chanté par Yannick Noah sur une musique de Robert et Jean-Jacques Goldman.

Un clin d'oeil à Harry Potter

"Nous sommes nous-mêmes de grands gamins, confie le producteur exécutif, Cédric Pilot. Nous avons repris la racine du livre et nous l'avons fait fleurir sur un autre média." Ainsi, au début de chaque épisode, la Rose lit une lettre du Petit Prince. Figure passive du conte, ce dernier est devenu narrateur et acteur." "Faire une adaptation littérale était trop casse-gueule, raconte Alexandre de La Patellière. L'univers de Saint-Exupéry est tellement ouvert... Ce n'est pas une suite, mais un prolongement, un nouveau voyage."

En effet, il y a du parcours initiatique - façon Gulliver - dans cette adaptation pleine de féerie. Mais aussi du Miyazaki (créateur de Princesse Mononoké) et, signe des temps, une influence du jeu vidéo, la violence en moins. Le message de paix de l'auteur de Pilote de guerre était l'une des contraintes imposées par ses héritiers. L'épée du Petit Prince ne sert jamais à combattre. Devenue baguette magique - clin d'oeil à Harry Potter - elle lui permet de dessiner, non pas des moutons, mais des... éléphants. Ils s'animent pour voler à son secours quand le Serpent, forcément maléfique - auquel le sociétaire de la Comédie Française Guillaume Gallienne prête sa voix - lance ses "idées noires", boules charbonneuses comme échappées d'un album de Franquin.

L'autre réussite est d'avoir développé l'idée du compagnonnage entre le Renard et le blondinet ("boule de poils et boucles d'or", ironise l'un des personnages). Ils se complètent à merveille, comme Obélix et Astérix, Boule et Bill, Tintin et Haddock. "Le Petit Prince fonctionne au premier degré, le Renard est dans la moquerie", analysent les scénaristes.

Ce décalage, générateur de gags, devrait égayer le réveillon de Noël, lors de la diffusion en prime time du premier épisode de la série, sur France 3. Intitulé La Planète du temps, cet opus nous invitera dans un monde silencieux, où les feuilles refusent de tomber. Le temps est suspendu, le Grand Horloger est redevenu un bébé et le Petit Prince doit redonner vie à l'astéroïde B 546. Comme le dit la Rose, pour conclure : "Je n'ai pas vu le temps passer." Nous non plus.

FONTE: L'Express

http://www.lexpress.fr/

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