terça-feira, outubro 20, 2009

Frédéric Mitterrand contre le rappeur Morsay


Frédéric Mitterrand contre le rappeur Morsay
Ben quoi, Morsay n’es- il pas “un artiste” ? Puisque Mitterrand défend les artistes, notamment Orelsan ( auteur de la chanson : "Sale pute") qui avait été interdit de festival, le Printemps de Bourges. Mitterrand avait alors déclaré que c’était ridicule d’interdire à une personne de s’exprimer sur son dépit amoureux. Qui a oublié son soutien appuyé au réalisateur franco-polonais incarcéré en Suisse, Roman Polanski (viol aggravé sur mineure) ? Aujourd’hui pourtant, il s’en prend au rappeur Morsay. Ambiance.

Mais c’est qui ce Morsay ? Un rappeur, leader du collectif rap “Truand 2 la Galère” qui déclare qu’il est du 9-5 (Val d’Oise) et qui serait aussi vendeur au Marché aux puces de la Porte de Clignancourt dans le 18e arrondissement de Paris. J’ai entendu parler de ce mec en 2007. Il avait fait une descente violente du côté de la radio Rap Skyrock qu’il traitait de “pute”. D’ailleurs, c’est son insulte favorite. Il n’aime pas le rappeur Booba notamment, la police municipale surtout, dit-il. La police nationale n’est pas épargnée non plus. Il revendique même sa misogynie et son homophobie.
Dans son dernier clip, posté sur Youtube le 9 octobre dernier intitulé “J’ai 40 meufs”, (attention : paroles extrêmement violentes, homophobes et sexistes que j’ai diffusé dans mon blog) il indique qu’il a encore la "dalle" et/ou faim des meufs, malgré ce nombre considérable de femmes et qu’il nique bien sûr la police municipale. Frédéric Mitterrand l’homme qui défend les artistes et qui, à mon humble avis, n’a plus de crédibilité pour donner son avis sur le bien et le mal vient seulement à la rescousse de la police municipale tout en appelant les internautes et les médias à être prudents et responsables. Rien pour les femmes, les homosexuels masculins que le rappeur traite violemment de pédés.
En réalité, cette affaire lui revient en plein dans la figure, lui qui disait récemment que la licence poétique autorise le récit de rencontres dans les bouges de Bangkok. Le Rap n’est-il pas considéré comme un art poétique, une poésie urbaine ? Pourquoi ce rappeur, que je ne soutiens pas loin s’en faut, ne pourrait-il pas évoquer prosaïquement et même violemment ses ressentiments envers la police municipale ? C’est un avis qu’il donne. Délit d’opinion ? Il nique la police municipale ? Est-ce donc un sacrilège ? On sait très bien qu’un très grand groupe de rap, NTM (Nique ta mère), reconstitué dernièrement a toujours eu un discours similaire et s’en est plutôt bien sorti.
La société française devient tellement hypocrite que, finalement, c’est tout le monde qui se lâchera et demandera qu’on le laisse s’exprimer, puisque, seuls, certains, peuvent dire et faire ce qu’ils veulent en toute impunité, sans être inquiétés par la Justice. Frédéric Mitterrand qui veut sans doute se racheter juge “intolérables” les propos tenus à l’encontre de la police et dans un communiqué indique que la “liberté d’expression ne doit pas être le prétexte à des dérives incitant à la haine ou à la violence”, ajoutant que “si les bornes de la légalité ont été franchies, c’est à la justice qu’il appartient de décider des mesures appropriées”. Ah bon ? Etonnant, il ne dit rien de plus.
Très remonté contre le rappeur, le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM), en revanche, on les comprend, a demandé que des poursuites soient engagées contre Morsay. Pourtant, à regarder de plus près, on constate que ce rappeur veut simplement, et par tous le moyens possible, imaginables et inimaginables, faire parler de lui. D’ailleurs, nous le faisons ce matin. Donc, c’est de la fiction et, les jeunes sont assez intelligents pour choisir le bon grain de l’ivraie.
Affaire à suivre !


FONTE (foto incluída): AgoraVox

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