la troisième de France en nombre de licenciés. Parmi les projets de l'intsance régionale,
figure l'agrandissement du dojo régional, au Lac-de-Maine, à Angers. :
Sébastien Aubinaud.
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Judo : « Le code du judo dispense des valeurs indispensables »
L'invité de la semaine... Christian le Crann. Président de la Ligue de Judo, il trouve l'équilibre parfait entre vie professionnelle et instances régionales.
Lors de sa visite en septembre 2007, Jean-Luc Rougé, président de la Fédération avait relevé, au niveau national : «Au mieux un tassement, au pire une baisse des effectifs.» Qu'en est-il dans la Ligue que vous dirigez ?
« Cette saison 2007-2008 n'est pas trop mal pour nous. Nous progressons d'environs 800 licenciés et devrions, fin août, nous situer autour de 29 500 licenciés, chiffre que nous avions atteints voici quelques années. Nous sommes la 3e ligue de France en terme d'effectif. »
Une progression qui est due à des facteurs répertoriés ?
« La Ligue compte 270 clubs, soit une moyenne de 110 licenciés par club environ, avec de grandes disparités puisque nous comptons 70 clubs dans le Maine et Loire et seulement 21 en Mayenne par exemple. »
« Nous, nous nous basons sur des professeurs pros »
Pourquoi une hausse des effectifs cette année ?
« Je ne l'explique pas. Nous avons appliqué la même recette que les années précédentes, les mêmes formations, la même information, les mêmes actions en direction de nos licenciés. Chez les plus jeunes, le taux de renouvellement reste le même, autour de 60 %. »
Des plus jeunes qui ont quel âge ?
« Vous pouvez commencer le judo dès l'âge de quatre ans, avec le baby-judo. C'est une prise de contact avec le tatami, l'ambiance du dojo. Il s'agit davantage de jeux basés sur l'opposition, la coordination des gestes. Il n'y pas de chute, simplement des jeux. »
Les sports satellites ne vous font pas d'ombre ?
« Le problème de tous ces sports de combats qui éclosent avec des Jiu quelque chose ou Taï truc, c'est que bien souvent, ils ne sont pas enseignés par des professionnels. En tant que bénévole, n'importe qui peut se parer du titre de maître en n'importe quelle discipline. Nous, nous nous basons sur des professeurs professionnels, diplômés et compétents qui se recyclent régulièrement. Cette année dans la Ligue nous avons ainsi 25 candidats pour le Brevet d'Etat d'enseignant et 20 l'an passé. Le risque n'est pas que ces disciplines nous prennent des licenciés mais empiètent sur nos créneaux horaires pour les entraînements. En partageant un dojo à plusieurs clubs, vous avez forcément moins de temps d'entraînement. »
3e Ligue de France en terme de licenciés mais moins bien classée en terme de résultat ?
« (Il sourit). En terme de résultats, nous sommes la première ligue de l'Ouest. Le problème, au niveau national, c'est que nos athlètes les plus performants sont happés par des clubs plus riches qui peuvent leur proposer des bourses par exemple. Les clubs de la région parisienne notamment, qui sont beaucoup plus riches que nous, ou bien Orléans. Nous, nous ne pouvons pas avoir cette politique, pas avec nos finances. Mais nous avons formé des athlètes comme Cyril Soyer, de Mûrs-Érigné, actuellement licencié à Paris, qui prépare les jeux de Pékin, ou bien Karine Rambault, de Saint-Martin-du-Fouilloux, qui se prépare à Orléans. De toute façon, nous ne cherchons pas à les retenir. Leur intérêt de sportif est de progresser dans une structure qui leur apporte un plus. Le club du Dojo Nantais a essayé de suivre cette politique mais c'est vraiment difficile. Nous sommes une terre de judo, grâce à des pionniers qui ont bien travaillé. Nous essayons de continuer leur travail par un encadrement qualifié, la compétence dans la formation. Après... Il faut des moyens financiers que nous n'avons pas. »
Le code moral ne doit pas être un code mural
Le code moral du judo n'apparaît il pas aujourd'hui désuet ?
« Je le répète régulièrement à nos professeurs : le code moral ne doit pas être seulement un code mural, que personne ne lit plus. Il dispense les valeurs indispensables de notre sport et de la vie. Les athlètes se saluent pour marquer leur respect, ils se taisent sur le tatami, ne contestent pas les décisions. Ils sont humbles, même au plus haut grade. Idem dans les tribunes. Nous sommes vigilants et ça passe très bien auprès des parents et des gamins. Il arrive parfois qu'un cours accueille 80 enfants et il n'y a pas un murmure dans le dojo. »
Vous évoquez les problèmes de dopages avec les athlètes ?
« Nous avons des interventions régulières sur le sujet mais... Il semble que nous ne soyons pas concernés ! Nous ne sommes jamais contrôlés même si je le regrette par rapport à la détection du cannabis. Mais apparemment, nous ne sommes pas un sport « intéressant » en ce domaine... Tant mieux ! »
Quels sont les projets de la Ligue pour la nouvelle olympiade ?
« Nous avons également toujours le projet d'agrandissement du dojo régional, au Lac de Maine. La construction date de 1985, à l'époque nous avions 10 000 licenciés de moins. La capacité d'accueil est devenue trop juste mais... Le budget est de 1 900 000 €...Nous allons attendre les municipales pour relancer le dossier... Par ailleurs, au niveau de la formation, de l'animation, nous souhaitons continuer sur notre lancée, pérenniser les actions mises en place et qui donnent satisfaction. Notre Ligue est reconnue au plus haut niveau pour être précurseur dans de nombreux domaines et sert d'exemples dans de nombreux secteurs. »
Donc, tout va bien ?
« Oh non ! Comme beaucoup de secteurs, nous sommes confrontés à une baisse sévère des subventions et avons de plus en plus de mal pour équilibrer le budget. Nous souhaitons d'abord préserver l'emploi de nos six salariés et poursuivre la qualité de nos actions. Mais nous commençons à piocher dans nos réserves et les échos que je peux avoir sur les années à venir ne sont pas très optimistes. Paradoxalement, nous véhiculons une excellente image mais sommes trop peu médiatiques pour intéresser des partenaires privés. Mais nous travaillons sur le dossier. Je regrette également le manque d'engagement des personnes dans les clubs ou certains comités. Les gens s'engagent davantage par défaut que par conviction. Sans doute la peur des responsabilités et une plus grande dispersion des activités. C'est dommage, le sport, quelqu'il soit, est une ouverture sur les autres, une découverte permanente. »
L'invité de la semaine... Christian le Crann. Président de la Ligue de Judo, il trouve l'équilibre parfait entre vie professionnelle et instances régionales.
Lors de sa visite en septembre 2007, Jean-Luc Rougé, président de la Fédération avait relevé, au niveau national : «Au mieux un tassement, au pire une baisse des effectifs.» Qu'en est-il dans la Ligue que vous dirigez ?
« Cette saison 2007-2008 n'est pas trop mal pour nous. Nous progressons d'environs 800 licenciés et devrions, fin août, nous situer autour de 29 500 licenciés, chiffre que nous avions atteints voici quelques années. Nous sommes la 3e ligue de France en terme d'effectif. »
Une progression qui est due à des facteurs répertoriés ?
« La Ligue compte 270 clubs, soit une moyenne de 110 licenciés par club environ, avec de grandes disparités puisque nous comptons 70 clubs dans le Maine et Loire et seulement 21 en Mayenne par exemple. »
« Nous, nous nous basons sur des professeurs pros »
Pourquoi une hausse des effectifs cette année ?
« Je ne l'explique pas. Nous avons appliqué la même recette que les années précédentes, les mêmes formations, la même information, les mêmes actions en direction de nos licenciés. Chez les plus jeunes, le taux de renouvellement reste le même, autour de 60 %. »
Des plus jeunes qui ont quel âge ?
« Vous pouvez commencer le judo dès l'âge de quatre ans, avec le baby-judo. C'est une prise de contact avec le tatami, l'ambiance du dojo. Il s'agit davantage de jeux basés sur l'opposition, la coordination des gestes. Il n'y pas de chute, simplement des jeux. »
Les sports satellites ne vous font pas d'ombre ?
« Le problème de tous ces sports de combats qui éclosent avec des Jiu quelque chose ou Taï truc, c'est que bien souvent, ils ne sont pas enseignés par des professionnels. En tant que bénévole, n'importe qui peut se parer du titre de maître en n'importe quelle discipline. Nous, nous nous basons sur des professeurs professionnels, diplômés et compétents qui se recyclent régulièrement. Cette année dans la Ligue nous avons ainsi 25 candidats pour le Brevet d'Etat d'enseignant et 20 l'an passé. Le risque n'est pas que ces disciplines nous prennent des licenciés mais empiètent sur nos créneaux horaires pour les entraînements. En partageant un dojo à plusieurs clubs, vous avez forcément moins de temps d'entraînement. »
3e Ligue de France en terme de licenciés mais moins bien classée en terme de résultat ?
« (Il sourit). En terme de résultats, nous sommes la première ligue de l'Ouest. Le problème, au niveau national, c'est que nos athlètes les plus performants sont happés par des clubs plus riches qui peuvent leur proposer des bourses par exemple. Les clubs de la région parisienne notamment, qui sont beaucoup plus riches que nous, ou bien Orléans. Nous, nous ne pouvons pas avoir cette politique, pas avec nos finances. Mais nous avons formé des athlètes comme Cyril Soyer, de Mûrs-Érigné, actuellement licencié à Paris, qui prépare les jeux de Pékin, ou bien Karine Rambault, de Saint-Martin-du-Fouilloux, qui se prépare à Orléans. De toute façon, nous ne cherchons pas à les retenir. Leur intérêt de sportif est de progresser dans une structure qui leur apporte un plus. Le club du Dojo Nantais a essayé de suivre cette politique mais c'est vraiment difficile. Nous sommes une terre de judo, grâce à des pionniers qui ont bien travaillé. Nous essayons de continuer leur travail par un encadrement qualifié, la compétence dans la formation. Après... Il faut des moyens financiers que nous n'avons pas. »
Le code moral ne doit pas être un code mural
Le code moral du judo n'apparaît il pas aujourd'hui désuet ?
« Je le répète régulièrement à nos professeurs : le code moral ne doit pas être seulement un code mural, que personne ne lit plus. Il dispense les valeurs indispensables de notre sport et de la vie. Les athlètes se saluent pour marquer leur respect, ils se taisent sur le tatami, ne contestent pas les décisions. Ils sont humbles, même au plus haut grade. Idem dans les tribunes. Nous sommes vigilants et ça passe très bien auprès des parents et des gamins. Il arrive parfois qu'un cours accueille 80 enfants et il n'y a pas un murmure dans le dojo. »
Vous évoquez les problèmes de dopages avec les athlètes ?
« Nous avons des interventions régulières sur le sujet mais... Il semble que nous ne soyons pas concernés ! Nous ne sommes jamais contrôlés même si je le regrette par rapport à la détection du cannabis. Mais apparemment, nous ne sommes pas un sport « intéressant » en ce domaine... Tant mieux ! »
Quels sont les projets de la Ligue pour la nouvelle olympiade ?
« Nous avons également toujours le projet d'agrandissement du dojo régional, au Lac de Maine. La construction date de 1985, à l'époque nous avions 10 000 licenciés de moins. La capacité d'accueil est devenue trop juste mais... Le budget est de 1 900 000 €...Nous allons attendre les municipales pour relancer le dossier... Par ailleurs, au niveau de la formation, de l'animation, nous souhaitons continuer sur notre lancée, pérenniser les actions mises en place et qui donnent satisfaction. Notre Ligue est reconnue au plus haut niveau pour être précurseur dans de nombreux domaines et sert d'exemples dans de nombreux secteurs. »
Donc, tout va bien ?
« Oh non ! Comme beaucoup de secteurs, nous sommes confrontés à une baisse sévère des subventions et avons de plus en plus de mal pour équilibrer le budget. Nous souhaitons d'abord préserver l'emploi de nos six salariés et poursuivre la qualité de nos actions. Mais nous commençons à piocher dans nos réserves et les échos que je peux avoir sur les années à venir ne sont pas très optimistes. Paradoxalement, nous véhiculons une excellente image mais sommes trop peu médiatiques pour intéresser des partenaires privés. Mais nous travaillons sur le dossier. Je regrette également le manque d'engagement des personnes dans les clubs ou certains comités. Les gens s'engagent davantage par défaut que par conviction. Sans doute la peur des responsabilités et une plus grande dispersion des activités. C'est dommage, le sport, quelqu'il soit, est une ouverture sur les autres, une découverte permanente. »
Quest-France
FONTE (photo include): maville.com - France

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