Judo : Pékin reste d'actualité pour Barbara Harel
Vainqueur samedi dernier du tournoi de Budapest, la Nantaise Barbara Harel va tenter de conforter son billet olympique ce week-end à Hambourg. C'est un brin de femme au tempérament constamment embrasé, qui ouvre aisément les vannes du rire et de la bonne humeur, un soleil que deux ans de pénitence, de bataille et de colère traînées sur les tatamis avaient toutefois fini par épuiser.
Vainqueur samedi dernier du tournoi de Budapest, la Nantaise Barbara Harel va tenter de conforter son billet olympique ce week-end à Hambourg. C'est un brin de femme au tempérament constamment embrasé, qui ouvre aisément les vannes du rire et de la bonne humeur, un soleil que deux ans de pénitence, de bataille et de colère traînées sur les tatamis avaient toutefois fini par épuiser.
Et puis, ce samedi, « le soulagement » comme elle dit. Une Marseillaise, la première pour elle depuis son sacre continental en 2006. Une victoire par shido en finale du tournoi de Budapest face à la Néerlandaise Deborah Gravenstijn, médaillée de bronze aux Jeux d'Athènes. Un sacre qui lui permet de décrocher la qualification olympique pour les JO de Pékin dans la catégorie des moins de 57 kg, du moins pour l'instant, car la course aux quotas olympiques va se poursuivre jusqu'aux prochains championnnats d'Europe.
« Pour la fête, on repassera. Maintenant, ce succès, je l'ai apprécié. Le nombre de fois où j'étais passée à côté de mes compétitions. » La sociétaire de l'US Orléans parle de « petite montée en puissance » depuis sa cinquième place au tournoi de Paris-Bercy. « Je retrouve de la confiance, de l'agressivité, des petits trucs qui faisaient que je n'étais pas suffisamment forte, précise sur le kumi-kate (la prise de garde) ou que j'avais tendance à trop me précipiter. Mon judo n'était ni posé, ni efficace. J'ai en effet un vilain défaut : je remets vite tout en question. La défaite m'affecte. »
La pensionnaire de l'INSEP a consulté un préparateur mental, beaucoup discuté avec des filles qui gagnent comme Lucie Décosse mais surtout accompagne son succès en terre hongroise de mille mercis à Cathy Fleury, l'entraîneur national. « Elle a trouvé les mots justes, m'a regardé dans les yeux, m'a piqué au vif et su me faire réagir, me booster. Je suis contente pour Cathy car elle a toujours cru en moi. »
Aujourd'hui, son nouveau classement continental lui permettrait de décrocher l'un des cinq billets pour Pékin. Une position encore précaire. La Nantaise risque d'ailleurs de traîner une épée de Damoclès au-dessus de sa tête jusqu'aux championnats d'Europe, mi-avril, à Lisbonne. À moins de rafler les lauriers de la victoire lors de la super coupe du Monde de Hambourg, samedi, puis ensuite à Varsovie.
« Ce n'est par parce que j'ai gagné que tout est rose ! Il me reste du pain sur la planche. Je ne suis pas hyper variée. Ça m'ennuie un peu. Cette course aux JO, c'est une pression supplémentaire.Pour autant, la priorité, c'est de retrouver mon judo. Les victoires et les points suivront. Je veux prétendre figurer parmi les meilleures. » À l'autre bout du téléphone, on n'imagine pas une humble trentenaire. Chez les sportifs, la tête conditionne souvent les jambes.
C. D.
Ouest-France
C. D.
Ouest-France
FONTE (photo include): maville.com - France
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