quinta-feira, novembro 01, 2007

Teddy Riner, or norme

Le 31 octobre 2007
Judo
Teddy Riner, or norme
Un mois après son titre de champion du monde de judo, le jeune Guadeloupéen revient avec simplicité sur ses succès sportifs et le tournis médiatique autour de sa victoire.
par Ismael Mohamed Ali
Teddy Riner est revenu, le 29 octobre, dans les locaux de RFO-Paris pour enregistrer de nouveau l’émission sportive phare de la chaîne « Couleurs Sport ». Tout juste auréolé d’un titre de champion du monde dans la catégorie des lourds, après avoir décroché, au lendemain de son dix-huitième anniversaire en avril dernier, un premier titre de champion d’Europe senior (à Belgrade), pour le compte de l’équipe de France, le surdoué guadeloupéen n’a pas pour autant pris la grosse tête.
Le natif de Pointe-à-Pitre a désormais un riche palmarès. Mais l’adolescent culminant à 2 mètres 02 pour 128 kilos a su rester humble, garder sa fraîcheur d’adolescent et la proximité du tout venant. A la différence de sa dernière visite, le jeune judoka est arrivé seul, sans son grand frère occuper à étudier. Le prodige antillais, souvent comparé au triple médaillé olympique David Douillet (2 titres olympiques à Atlanta et Sydney et médaillé de bronze à Barcelone), est encore loin d’avoir le palmarès de son aîné. Mais au regard de la simplicité du jeune athlète, de son ouverture d’esprit, de son écoute, de sa faculté à faire abstraction de la pression et de sa volonté de progresser dans son judo, et plus encore des boulevards d’années de carrière s’ouvrant devant lui, rien n’empêche Teddy Riner de rêver à un bel avenir. Rencontre.
Un mois après le titre de champion du monde, a t-on le temps d’envisager d’autres défis ? Teddy Riner : Non, je n’ai pas eu le temps de récupérer. J’ai eu un mois de vacances. Il m’a surtout permis d’aller en cours et à assurer la vague médiatique qui a déferlé après ma victoire mondiale à Rio de Janeiro au Brésil. Maintenant, j’ai 15 véritables jours de vacances. Je dois absolument me reposer.
Comment se sent-on avec un titre de champion du monde ? Teddy Riner : On se sent frais (rires). Plus sérieusement, on se sent bien. C’est déjà ça de moins à aller chercher. Puisque nous, sportifs, on travaille pour remporter des titres. Le fait d’avoir gagné celui-là me procure le sentiment d’être libéré d’un poids. Cela va me permettre de poursuivre dans le sport que j’aime. Il me reste désormais un titre à aller chercher. Devenir champion olympique. Par la suite, j’essaierais au possible de redoubler les titres.
Comment vous positionnez-vous devant vos adversaires lors des compétitions ? Teddy Riner : Au championnat d’Europe, on me connaissait déjà. Du fait, que j’avais déjà fait quelques tournois. Ils avaient donc eu le temps de m’étudier un peu. Je suis arrivé avec le judo que j’avais un peu modifié. Au championnat du monde, j’avais encore transformé mon judo et il en sera de même aux Jeux Olympique de Pékin en 2008.
On dit de vous que vous êtes arrivé à une maturité incroyable. Qu’est-ce que vous pouvez encore améliorer ? Teddy Riner : J’ai mes spéciaux. Mais, il va me falloir innover dans ma manière de les amener. Il me faudra faire davantage preuve de créativité pour surprendre mes adversaires. Si j’y arrive, ce sera une grande amélioration dans mon style. Cela peut vraiment marcher. Ils ne s’y attendront pas.
Quels sont vos plus grands adversaires : Tamerlan Tmenevov, Kosei Inoue ou encore vous-même ? Teddy Riner : Vous avez tout dit ! Je n’ai pas un adversaire en particulier. Pour dire la vérité, ils sont tous forts. Il faut toujours être au-dessus, se battre et ne rien lâcher. Le matin quand j’ai vu mon tableau en compétition, je me suis dit houlà ça va être une grosse journée ! J’avais des têtes de séries dans mon quart, dans mon tableau. Je me suis dit [il se frotte les mains] : « allez on y va ! » J’avais le sourire. Je savais qu’il fallait y aller. Je pense qu’aux JO ce sera pareil. De toute façon, dans une compétition c’est mieux d’avoir les mecs forts, de les combattre et gagner qu’avoir un ou deux mecs forts et remporter le titre. Les gens diront toujours : « Ouais mais y avait personne dans son tableau. » Là tu sais que t’as fais du bon travail et que ton succès est amplement mérité.
FONTE: RFO - France

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